Personnalités de Grézieu la  
Varenne  
Pierre Giraud (1916-1968)  
Compagnon, Résistant  
Pierre Claudius GIRAUD est né le 25 octobre 1916 à Grézieu-la-Varenne, où ses parents, Pierre Giraud (décédé en  
1925) et Jeanne Berthaud (décédée en 1961) sont blanchisseurs.  
Après avoir été pensionnaire à Notre-Dame de Bellegarde à Neuville-sur-Saône (Rhône), il poursuit ses études à  
Notre-Dame du Pouy à Dax (Landes) et obtient son baccalauréat.  
En 1937, il est incorporé au 158e Régiment d’infanterie à Strasbourg (Bas-Rhin) et rejoint en 1939 le 20e régiment  
du train. Il reste en poste jusqu’en juin 1940 dans les garnisons frontières de l’Est.  
En août 1940, Pierre Giraud effectue un stage au camp-école des Compagnons de France de Randan (Puy-de-Dôme).  
Affecté en septembre à la province du Lyonnais, il forme alors la 2e compagnie de Lyon (Rhône) et conduit plusieurs  
chantiers.  
En août 1941, appelé au Centre national des Compagnons de France, il devient l’adjoint du chef du service des  
cadres. L’état-major Compagnon s’installe en octobre 1941 rue Garibaldi à Lyon.  
En janvier 1942, Pierre Giraud s’engage dans la Résistance au sein du réseau Alliance, puis, en mai 1943, rejoint le  
sous-réseau Druides créé en décembre 1942. Responsable de secteur sous le pseudonyme de Teutatès, il est l’adjoint  
du chef de réseau, Georges Lamarque (1914-1944). En 1944, il effectue un passage à Londres, au Bureau central de  
renseignements et d’action (BCRA), sous l’identité d’Edmond Maurice Pottier, jusqu’en juillet.  
En janvier 1945, il est rappelé à l’état-major de la XIVe région, au 5e bureau, avec le grade de lieutenant, spécialisé  
dans le renseignement. Il est démobilisé en juillet 1945 et épouse en décembre 1945 Madeleine Pallordet (1922-  
2013), qu’il a connue à l’état-major. Ils auront trois enfants, Claude, né en 1947, Christian, né en 1948 et Pascale, née  
en 1951.  
Titulaire de plusieurs distinctions honorifiques (Croix de Guerre 1939-1945 avec palme, Médaille de la Résistance,  
Ordre national du Mérite, Légion d’honneur, Croix du combattant volontaire 1939-1945 et King’s Medal of Courage),  
Ordre national  
du Mérite  
Chevalier de la  
Légion d’honneur  
Compagnon de la  
Libération  
Croix de guerre 39-45  
Médaille de la résistance  
Kings Medal of Courage  
Association des amis du patrimoine de Grézieu la Varenne  
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Article librement adapté depuis celui publié aux archives nationales :  
De retour à la vie civile, Pierre Giraud est devenu courtier en tissus, fondé de pouvoir, gérant de société à Paris au  
sein des sociétés de Joël Chotard (1898-1993), industriel du textile et maire de Grézieu-la-Varenne de 1944 à 1977.  
Pierre Giraud est décédé à Paris le 29 août 1968.  
Les Compagnons de France  
La création à Vichy, le 25 juillet 1940, de l’association loi de 1901 des Compagnons de France par Henry Dhavernas,  
commissaire général des scouts, inspecteur des Finances et membre du cabinet de Paul Baudouin, ministre des  
Affaires étrangères, est l'aboutissement des contacts qu’il prit, dès le début de juillet 1940, auprès de membres  
influents du gouvernement du maréchal Pétain.  
À l'issue d’une réunion des principales organisations de jeunesse, la charte de Randan (4 août 1940) établit les bases  
du nouveau mouvement : dans le respect du pluralisme, encadrer en zone libre, sous la tutelle du secrétariat général  
de la Jeunesse, les jeunes volontaires de 15 à 19 ans, dans le double but de reconstruction matérielle de la France et  
de réformation morale de la jeunesse.  
Le Centre national des Compagnons de France, installé dans un premier temps à Vichy, rejoint Lyon à l'automne  
1940, puis s'installe au château de Crépieux-la-Pape en 1942. La direction du mouvement est assurée par la maîtrise  
nationale dirigée par le Chef Compagnon assisté d'un Second Maître et des chefs des services. Les unités de base du  
mouvement sont des compagnies autonomes (chantiers) et des compagnies normales (cités), regroupées en pays et  
provinces dirigées par une maîtrise. Les Compagnons comprendront au maximum 35 000 membres dont une branche  
féminine, les Compagnes de France, créée en mai 1942.  
En février 1941, le gouvernement obtient la démission d'Henry Dhavernas, contesté dans sa direction du mouvement.  
Le commandant Guillaume de Tournemire, officier formé au Maroc, est élu Chef Compagnon le 18 mai 1941. Il  
maintient le mouvement dans une fidélité sans faille à la personne du maréchal Pétain, tout en affirmant un esprit de  
résistance sans concession à l'Allemagne.  
Les contacts pris dès août 1942 par des cadres des Compagnons avec le réseau de renseignement Alliance aboutissent  
à des ralliements individuels, avec l’accord de Guillaume de Tournemire qui crée lui-même en décembre 1942 le  
réseau Druides, recruté en majorité parmi les Compagnons ; il décide de passer à la clandestinité en octobre 1943.  
Un décret du gouvernement Laval du 15 janvier 1944 dissout le mouvement. Bien que cette décision ait été confirmée  
par le GPRF à la Libération par arrêté du 6 mars 1945, les cadres en obtiendront l'annulation afin de pouvoir  
prononcer la dissolution volontaire lors d'un ultime conseil tenu le 27 mai 1945.  
Maison Giraud vers 1908 puis en 1984  
Association des amis du patrimoine de Grézieu la Varenne  
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